Accueil » Publications » Comment poser des limites éducatives efficacement ?

Comment poser des limites éducatives efficacement ?

Etablir la base des limites

Votre enfant a besoin de comprendre le sens et l’intérêt des règles et de l’autorité en général, et de pouvoir distinguer une autorité saine d’une autorité malsaine. L’autorité n’est pas positive ou négative en soi, tout dépend comment et au service de quoi elle est appliquée. Il doit pouvoir se sentir en sécurité avec vous, et sentir qu’il peut compter sur votre cohérence et votre détermination à faire respecter le cadre.

Faites le point sur l’autorité reçue et donnée

Réfléchissez à l’autorité que vous avez reçue : Prenez le temps de réfléchir au type d’autorité que vous avez vous-même reçu, que ce soit de vos parents, de vos enseignants, ou dans le cadre de votre travail. Demandez-vous ce qui vous a convenu ou non, ce que vous souhaitez reproduire, et ce que vous préférez modifier dans votre propre positionnement parental. Il est possible que vous reproduisiez inconsciemment certains comportements de vos parents. Pour évoluer, il est important de faire la paix avec ces figures d’autorité et avec vous-même, afin de passer d’une reproduction automatique ou d’une opposition systématique à une construction consciente de votre propre autorité.

Échangez ensemble sur vos expériences, faites le tri et la synthèse : Discutez avec l’autre parent de ce qui vous semble adapté ou non dans l’autorité que vous avez chacun reçue, et explorez comment vous pouvez en tirer le meilleur pour créer une autorité parentale qui vous ressemble. Partager vos points de vue permet de construire une approche cohérente et unifiée.

Expliquez une fois pour toute l’intérêt des règles et de la loi à votre enfant

Réfléchissez avec votre enfant sur ce qu’est l’autorité, et distinguez une autorité malsaine (abusive, incohérente, déconnectée des besoins et des valeurs, rabaissante…) d’une autorité saine (cohérente, soutenante, constructive : tenant compte des valeurs et des besoins). Vous pouvez créer un tableau en deux colonnes que vous remplirez ensemble (autorité malsaine / autorité saine).

Expliquez à votre enfant le sens et l’intérêt des règles : les règles permettent de responsabiliser chacun et de vivre en harmonie en respectant les besoins de tous. Aidez votre enfant à voir les règles non pas comme des contraintes, mais comme des éléments constructifs pour lui et pour la famille.

Si votre enfant demande souvent « pourquoi ? », apportez-lui des réponses tout en sachant dire stop lorsque ses questions sont sans fin, ou que vous n’êtes pas disponibles pour répondre.

Co-construisez un règlement clair et cohérent

Créez ensemble un règlement clair et cohérent. Selon l’âge de vos enfants, vous pouvez associer des images aux règles écrites.

Chaque règle doit avoir pour objectif de répondre à un besoin fondamental. Reliez également ces règles à des valeurs profondes que vous souhaitez transmettre. Considérer votre rôle comme celui d’un guide pour aider votre enfant à grandir de manière équilibrée et humaine.

Appliquez des conséquences cohérentes pour chaque transgression. Cela renforce le sens et la responsabilisation bien plus que des punitions qui n’ont pas de lien avec la transgression.

Affichez le règlement à la maison afin de pouvoir vous y référer régulièrement lors de la transgression et de l’application des conséquences.Montrez l’exemple en respectant vous-même les principes de base du règlement. Si vous faites l’inverse de ce que vous demandez à votre enfant, celui-ci recevra des messages contradictoires, rendant difficile l’internalisation des limites. Il pourrait également ressentir de l’injustice ou percevoir un abus de pouvoir, ce qui pourrait susciter de la rébellion. Le règlement doit s’appliquer à chaque membre de la famille, avec des nuances selon l’âge et la place de chacun. Expliquez à votre enfant que les règles sont valables pour tous, mais que leur application peut varier selon le rôle et les responsabilités de chacun. Certains droits sont réservés aux parents.

Instaurez des rituels réguliers où toute la famille se réunit pour discuter des règles appliquées à la maison et à l’extérieur. Ces moments permettent de vous assurer que votre enfant comprend le sens des règles et renforcent sa volonté de les appliquer. C’est aussi l’occasion de partager les succès ou les difficultés rencontrées vis-à-vis de l’application et du respect des règles. Cela contribuera également à renforcer la cohésion familiale. Encouragez votre enfant à solliciter de lui-même ces moments d’échange lorsqu’il en ressent le besoin.

Faites évoluer ce règlement au fur et à mesure, en l’ajustant et en le complétant selon les expériences, tout en restant ferme sur les principes essentiels. Ces échanges doivent avoir lieu en dehors des moments où la règle est donnée, car il y a un temps pour tout.

Ajuster et renforcer votre positionnement

Une fois que vous savez que le cadre que vous posez est cohérent et adapté, vous devez veiller à adopter un positionnement assertif au moment de donner la règle et de la faire appliquer.

Adoptez un positionnement assertif

Adoptez un positionnement ferme, clair et léger : Lorsque vous posez une règle, adoptez un positionnement assertif, sans être réactif. Ne cédez pas, ne déléguez pas l’autorité par fuite, et ne soyez pas rigide par opposition. Un positionnement aligné passe par une confiance en soi solide, ce qui permet d’appliquer les règles de manière fluide et naturelle. Ferme ne veut pas dire rigide. Au contraire, plus votre positionnement intérieur est solide et confiant, plus vous êtes capable de rester flexible et détendu. Un positionnement bien ancré vous permet d’appliquer les règles avec calme et assurance, sans avoir besoin de vous montrer inflexible.

Dites « NON » calmement et fermement : Lorsque c’est nécessaire, maintenez votre position jusqu’au bout. Apprenez à lâcher prise sur les aspects moins essentiels pour montrer l’exemple de flexibilité sans compromettre les principes importants.

Évitez de justifier les règles à chaque application : Si votre enfant demande « pourquoi », répondez simplement et fermement. Si une explication est nécessaire, réservez-la pour un moment dédié, en dehors du contexte immédiat.

Adoptez une approche flexible : bien que la cohérence soit clé, montrez également que les règles peuvent s’adapter aux circonstances. Expliquez à votre enfant que des exceptions peuvent être faites dans certains cas, mais que cela reste exceptionnel.

Choisissez vos batailles : Identifiez les règles essentielles sur lesquelles vous ne devez jamais flancher, car elles sont cruciales pour la sécurité, le respect et le développement de votre enfant. En revanche, sur les règles secondaires, montrez-vous plus flexible. Cela évite de tomber dans un combat sans fin où chacun reste campé sur ses positions. Être rigide face à un enfant qui l’est aussi peut mener à des affrontements inutiles ; au contraire, montrer que vous savez lâcher prise sur des points moins importants renforce la relation de confiance et permet de mieux faire respecter les règles essentielles.

Apportez du plaisir et de la légèreté aux règles : Faites participer votre enfant aux tâches du quotidien de manière ludique : Transformez les tâches ménagères en jeux et moments de complicité. Par exemple, vous pouvez chronométrer combien de temps il faut pour mettre la table ou inventer des chansons pendant que vous faites la vaisselle ensemble. L’objectif est de montrer à votre enfant que même les obligations peuvent être accomplies dans la joie et la bonne humeur. Cela l’aide à comprendre que les responsabilités peuvent être agréables et renforcer les liens familiaux.

Pratiquez le renforcement des comportements désirés

-> Pratiquez le renforcement positif.

Valorisez les comportements positifs : Il est essentiel de reconnaître et valoriser les comportements positifs, surtout lorsque votre enfant adopte un comportement souhaité dans des situations où il aurait normalement réagi de manière indésirable. Même si ces comportements vous semblent naturels ou banals, prêter attention à eux renforce leur répétition. L’enfant a tendance à répéter ce qui génère des conséquences positives, même si celles-ci ne sont pas toujours spectaculaires.

Montrez ce qu’il faut faire, pas seulement ce qu’il ne faut pas faire : Plutôt que de vous contenter de dire à l’enfant ce qu’il ne doit pas faire, il est plus efficace de lui indiquer clairement quel comportement adopter, en lui montrant des exemples concrets de ce que vous attendez de lui : cela n’est pas forcément évident pour votre enfant qui n’a pas la même représentation de ce qu’il faut faire que vous

Favorisez la motivation intrinsèque, pas uniquement la récompense externe : Le renforcement positif ne doit pas être systématiquement lié à des récompenses externes (par exemple : « Si tu fais ça, tu auras/pourras… »). L’objectif est d’encourager votre enfant à comprendre l’intérêt de ses actions par lui-même, à ressentir de la fierté dans ses réussites et à voir les bénéfices personnels qu’il en retire (comme la satisfaction d’avoir accompli quelque chose ou d’avoir respecté une règle). Cette motivation intrinsèque est plus durable et permet à l’enfant de développer un sentiment d’autonomie et de confiance en lui.

-> Cessez de renforcer les comportements indésirables.

Identifiez les bénéfices que votre enfant tire de son comportement : S’il répète un comportement, c’est parce qu’il en retire une forme de bénéfice, même si celui-ci n’est pas toujours évident de votre point de vue. Par exemple, un enfant peut répéter un comportement perturbateur pour attirer votre attention, même si cette attention prend la forme de colère ou de reproches.

Évitez de réagir aux comportements indésirables : Plus vous réagissez à un comportement indésirable, plus celui-ci risque de se renforcer. Réagir verbalement ou non (par exemple, aller voir l’enfant, lui crier dessus, lui rappeler de dormir, nettoyer après un accident…) peut inconsciemment encourager la répétition du comportement.

Identifiez les besoins sous-jacents à ses comportements : identifiez quels besoins l’enfant cherche à satisfaire par ses comportements (par exemple : être reconnu et important, être libre…). Même au détriment de l’harmonie familiale, votre enfant peut privilégier ces « bénéfices secondaires ». Une fois ses besoins identifiez, réfléchissez avec avec enfant à d’autres façons de répondre à ces besoins, sans passer par tel ou tel comportement indésirable.

-> Jugez les comportements de votre enfant et non ce qu’il est.

Dites-lui « J’aime ou je n’aime pas ce que tu fais » (le comportement) et non « J’aime ou je n’aime pas qui tu es » (la personne). Si vous associez l’amour à un comportement spécifique, l’enfant risque de croire qu’il est aimable seulement lorsqu’il agit de telle ou telle manière, et non indépendamment de ses actions. Cela peut influencer sa construction personnelle, en renforçant certains aspects de sa personnalité et en en reniant d’autres. Rappelez-lui régulièrement qu’il est digne d’être aimé pour ce qu’il est, à chaque instant, peu importe ses comportements.

Gardez à l’esprit que les désobéissances de votre enfant ne le définissent pas : tout enfant aspire à être une bonne personne, sage, paisible, et aimé des autres.

Maintenez une cohérence individuelle et parentale

-> Maintenez une cohérence dans votre positionnement

Soyez congruent entre vos actions et vos paroles : Faites ce que vous dites. Votre enfant doit percevoir une constance dans votre comportement ; le manque de cohérence peut l’insécuriser et l’inciter à vous tester davantage.

Tenez bon quelles que soient les réactions de votre enfant : Ne flanchez pas. Plus vous maintenez fermement votre position, moins votre enfant sera tenté de tester les limites, et il deviendra plus facile pour vous de rester constant. Si vous cédez par épuisement ou agacement, votre enfant comprendra qu’il peut vous faire céder, et il continuera d’essayer. Tenez bon !

-> Présentez une cohérente parentale manifeste

Vous formez une équipe ! Il est crucial de renforcer votre cohésion et votre soutien mutuel, en vous présentant comme un front uni aux yeux de votre enfant. Toute divergence entre vous peut créer une ouverture dans laquelle votre enfant pourrait s’engouffrer.

Prenez votre place et laissez l’autre parent prendre la sienne : Il est essentiel que chacun des parents joue pleinement son rôle, en s’assurant que l’autre puisse également le faire.

Montrez-vous d’accord entre parents : Ne vous contredisez pas devant votre enfant. Une unité parentale visible renforce la stabilité et le respect des règles.

Ne désavouez pas l’autre parent devant votre enfant : Par exemple, si vous trouvez que le ton de l’autre parent est inapproprié, que ce soit trop sévère ou trop permissif, discutez-en en privé, jamais devant l’enfant.

Renforcez la fonction symbolique de l’autre parent en son absence : Parlez de l’autre parent de manière positive et respectueuse lorsqu’il ou elle n’est pas là, pour maintenir une image cohérente et unifiée de l’autorité parentale.

Soutenez-vous et ressourcez-vous

Renforcez votre soutien mutuel : Ouvrez-vous à l’autre parent et accueillez-le pleinement en retour. Écoutez-vous avec attention, prenez en compte les points de vue de chacun et trouvez des solutions ensemble. Lorsque vous sentez que vous n’êtes plus en mesure de maintenir un positionnement clair et stable, ou si vous êtes trop épuisé, n’hésitez pas à demander à l’autre parent de prendre le relais. Vous devez vous soutenir mutuellement et être des ressources l’un pour l’autre. L’autorité ne doit pas être une source de tension entre vous ; au contraire, elle doit renforcer votre union.

Demandez de l’aide si nécessaire : Si, malgré vos efforts, votre cohésion ne suffit pas à gérer certaines situations, ne restez pas seuls. Demandez du soutien extérieur. Dans les cas où les réactions de votre enfant deviennent violentes ou dangereuses, n’hésitez pas à faire appel aux services d’urgence ou à consulter un professionnel.

Prenez du temps pour vous ressourcer : Réservez-vous chacun des moments de plaisir et de détente en dehors de la maison pour maintenir votre équilibre personnel et familial. Trouvez un rythme qui vous permette de vous ressourcer régulièrement, avant d’atteindre un point d’épuisement.

Maintenez un réservoir d’amour équilibré : Remplissez régulièrement votre propre réservoir d’amour, ainsi que celui des autres membres de la famille, pour garantir un climat familial harmonieux et équilibré. Cela vous aidera à rester fort et uni dans votre rôle parental.

Ecoutez, accueillez, validez et montrez votre amour à votre enfant

Accueilliez le ressenti de votre enfant : Encouragez-le à s’exprimer sans insister pour autant, montrez-vous pleinement disponible pour l’accueillir et accueillez son ressenti et son point de vue, sans le minimiser ni chercher à démontrer votre point de vue. Si votre enfant vous exprime quelque chose (qu’il ne se sent pas aimé, ou qu’il ressent un manque d’équité par rapport à son frère ou sa sœur, ou qu’il manque de votre attention…) c’est que cela est vrai et important pour lui ; le contre-dire lui donnera le sentiment de ne pas être écouté ni considéré. Ecoutez-le et accueillez-le jusqu’au bout, considérez pleinement la façon dont il perçoit et ressent les choses, même si vous ne les comprenez pas toujours ou ne les partagez pas. Tenez-compte de ce qu’il vous exprime, montrez-lui que vous le considérez pleinement, puis trouvez des solutions ensemble pour mieux répondre à ses besoins et apaiser peu à peu ses blessures.

Exprimez-vous sur vos propres ressentis et besoins : il est aussi important de partager vos propres ressentis et besoins avec votre enfant. Cela lui permet de mieux comprendre votre point de vue et de réaliser que vous aussi avez des émotions et des besoins. Cette transparence aide à instaurer un climat de respect mutuel.

Exprimez des demandes plutôt que des reproches : Lorsque vous faites des reproches à votre enfant, ceci-ci peut le vivre comme du désamour, ce qui peut être très violent pour lui, surtout s’il est particulièrement sensible aux mots. S’il ressent cette violence, il vous la renverra à sa façon, ce qui alimentera une guerre interminable dans laquelle tout le monde souffre… Efforcez-vous de transformer vos reproches (ex : « tu n’écoutes rien ») en demande (ex : « j’ai besoin d’être certain(e) que tu m’écoutes, peux-tu me regarder dans les yeux s’il te plait ? »), et de vous exprimer de façon assertive et bienveillante plutôt que réactive.

Cherchez ensemble des solutions aux besoins de chacun : Abordez les situations comme une équipe en cherchant des solutions qui prennent en compte à la fois les besoins de votre enfant et les vôtres. Veillez à ce que chaque échange aboutisse à des solutions concrètes, équilibrées et respectueuses des besoins de chacun. Cela renforcera le sentiment de coopération et de justice au sein de la famille.

Remplissez régulièrement son réservoir d’amour de façon inconditionnelle : Bien que votre enfant sache que vous l’aimez, il a besoin de ressentir cet amour au quotidien. Montrez-lui votre amour en utilisant essentiellement son langage d’amour privilégié : mots gentils, contact physique, moments de qualité, cadeaux, services rendus. Lorsque son réservoir d’amour est plein, votre enfant a l’énergie et la motivation de donner le meilleur de lui-même dans tous les domaines, y compris dans le respect des règles et des autres. Lorsqu’au contraire il ressent une forme de désamour, il peut vous le faire comprendre par l’opposition. Si vous répondez à cette opposition par de l’opposition, vous alimentez le schéma conflictuel… Les signes d’amour ne doivent servir ni de récompense (ex : « si tu fait tes devoirs tu auras un gros câlin ») ni de punition (ex : « tu n’as pas obéit tout à l’heure donc je refuse de t’écouter et de passer un moment avec toi »).

Encouragez-le à bien évoluer et valorisez ses progrès : pointez le positif et non seulement ce qui ne va pas ou pas assez bien dans sa façon de se positionner face à l’autorité.

Acceptez et reconnaissez votre imperfection : évoluez continuellement

Observez-vous dans votre positionnement d’autorité : Adoptez une attitude de « contemplatif-actif » en prenant du recul sur vos comportements. Notez ce avec quoi vous vous sentez aligné et ce qui vous semble en décalage. Cela vous permettra d’ajuster progressivement votre manière d’exercer l’autorité pour qu’elle soit plus en phase avec vos valeurs et vos objectifs.

Assumez vos erreurs et rectifiez votre comportement : Reconnaître ses erreurs est une force, non une faiblesse. Lorsque vous constatez que vous avez fait une erreur, corrigez-la sans hésitation. Cela montre à votre enfant que l’apprentissage est un processus continu, même pour les adultes.

Gérez les débordements émotionnels de manière constructive : Si vous avez un débordement émotionnel, que ce soit par des cris, des paroles ou des gestes violents, prenez systématiquement un moment pour parler avec votre enfant. Mettez-vous à son niveau et expliquez calmement ce qui s’est passé : « Papa, maman s’est énervé et a dit/fait des choses qu’il/elle n’aurait pas dû et qu’il/elle ne pensait pas. Papa, maman t’aime très fort. » Il est important de clarifier que vous rejetez son comportement, pas lui en tant que personne.

Apprenez de chaque expérience : Ne cherchez pas à être des figures d’autorité parfaites. Acceptez que l’apprentissage est un processus de toute une vie. L’essentiel est de tirer des leçons au fur et à mesure, pour évoluer vers un positionnement de plus en plus juste et cohérent pour vous et pour votre enfant.

Soyez flexible et remettez vous en question en permanence:

  • Adaptez-vous aux besoins spécifiques de chaque enfant : Chaque enfant, même au sein d’une même fratrie, a des besoins et des capacités uniques, qui évoluent avec l’âge. Ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. Ajustez votre positionnement en fonction de l’enfant et de son développement, en tenant compte de ses spécificités et de ses progrès.
  • Adaptez-vous à l’évolution de votre enfant : L’éducation ne doit pas être rigide. Vous devez être capable de vous adapter constamment et de chercher de nouvelles approches si quelque chose ne fonctionne pas. Votre enfant change en permanence, et ce qui est efficace à un moment donné peut ne plus l’être plus tard.

Renforcez votre confiance en vous

Pour adopter un positionnement aligné et ancré, il est essentiel de vous sentir légitime et capable de prendre votre place en tant que figure d’autorité. Travailler sur votre confiance en vous est donc indispensable.

Identifiez vos peurs en tant que parents : Prenez conscience des peurs qui peuvent affecter votre positionnement, telles que la peur de ne pas être aimé(e) si vous posez des limites, de frustrer ou de blesser votre enfant, ou encore la crainte du conflit.

Ayez confiance en votre capacité à gérer les réactions de votre enfant : La crainte des réactions de votre enfant est souvent ce qui vous fait flancher. Cela peut créer un cercle vicieux où l’enfant, sentant votre hésitation, prend de plus en plus de pouvoir et peut développer des comportements de plus en plus difficiles à gérer. Croyez en votre capacité à faire face, quelle que soit la réaction de votre enfant.

Fiez-vous à votre intuition pour déterminer ce qui est juste : Vous savez, au fond de vous, ce qui est approprié pour votre enfant. Faites confiance à vos ressentis. Un malaise est souvent le signe que votre positionnement ou la situation n’est pas en accord avec ce qui est juste. Apprenez à écouter ces signaux pour ajuster votre comportement en conséquence.

Pour aller plus loin, vous pouvez lire l’article Que faire lorsque mon enfant transgresse les règles ou fait une crise ?

Les séances de thérapie pour enfants et de thérapie familiale, ainsi que le stage Retrouvez l’harmonie dans votre famille peuvent vous accompagner sur ce thème. Je consulte près d’Aizenay en Vendée, ou par visioconférence.

Retour en haut