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L’effet miroir : tout est projection

Le monde entier agit comme un immense miroir, reflétant qui vous êtes et l’état de votre relation avec vous-même. Chaque personne avec laquelle vous interagissez vous aide à découvrir des aspects inconscients de vous. C’est comme si chaque individu était le reflet d’une facette de votre propre être.

Vous percevez le monde à travers votre propre prisme : vous voyez les autres comme vous vous voyez vous-même, vous croyez que les autres vous voient comme vous vous voyez et vous interagissez avec eux comme vous interagissez avec vous-même. Tout ce que vous cherchez à nier et à refouler chez vous se projette à l’extérieur. Plus vous vous fuyez, plus la projection est grande.

Lorsque vous êtes en paix, vous ressentez la paix autour de vous. Lorsque vous vous pardonnez, vous pardonnez aux autres. Lorsque vous vous aimez et vous accueillez pleinement, vous faites de même avec les autres.  Inversement, ce que vous rejetez chez vous, vous le rejetez chez les autres.

La vie vous confronte sans cesse à ce que vous avez à transformer en amour. Tant que vous ne trouvez pas la paix intérieure, les mêmes schémas se répètent, reflétant vos conflits internes. Votre perception du monde évolue à mesure que vous changez votre regard sur vous-même.

Les prestations de psychologie que je propose près d’Aizenay en Vendée, ou par visio, peuvent vous accompagner dans ce cheminement intérieur.

Vous projetez votre jugement de vous-même

Votre jugement sur les autres est directement lié à la façon dont vous vous percevez. Chaque énergie (pensée, émotion, comportement) est initialement neutre. C’est la façon dont vous la percevez et dont vous lui permettez de s’exprimer, sous l’influence de la peur ou de l’amour, qui la rend positive ou négative.

Votre manière de vous juger influence non seulement votre regard sur les autres, mais aussi la perception que vous avez du regard des autres sur vous.

Pour aller plus loin, voir l’article Dépasser ma peur du jugement.

Vous projetez vos besoins et désirs

Vous attribuez souvent à l’autre des besoins qui sont en réalité les vôtres. Plus vous refoulez un besoin, plus vous le projetez sur les autres, notamment à travers vos conseils ou votre envie.

Vous conseillez l’autre

Lorsque vous conseillez quelqu’un, vous l’encouragez souvent à répondre à vos propres aspirations.

Exemples :

  • Si vous avez besoin de sécurité, vous rassurez l’autre comme vous aimeriez être rassuré(e).
  • Si vous aspirez à l’harmonie, vous supposez que les autres ont la même priorité.
  • Si vous êtes en quête d’éveil et de conscience, vous poussez l’autre à « ouvrir les yeux ».
  • Si vous manquez d’écoute et de considération, vous accordez aux autres cette attention selon votre propre conception.

En réalité, vous êtes le seul à connaître vos besoins et à pouvoir y répondre. Vous ne pouvez deviner ceux de l’autre, même ceux de vos enfants. De plus, projeter vos attentes sur les autres peut générer de l’inconfort, un sentiment d’injustice ou d’envahissement.

→ Les besoins que vous percevez chez les autres sont souvent le reflet des vôtres. En vous centrant sur vos propres besoins, vous serez plus à même de reconnaître ceux des autres.

Vous enviez l’autre

L’envie est un indicateur précieux : elle révèle un besoin ou une aspiration non assumée. Plus elle est forte, plus le besoin sous-jacent est important. Si vous n’osez pas l’exprimer ou le concrétiser, l’envie peut évoluer en jalousie, rivalité, voire en désamour.

Ce n’est pas tant la manière dont l’autre comble son besoin qui vous attire, mais bien le besoin lui-même – ou du moins, ce que vous en percevez. Ce qui lui convient ne vous conviendrait pas forcément, et inversement. Il arrive même d’envier quelqu’un pour quelque chose que l’on interprète à sa manière, sans que cela soit réellement essentiel pour lui, ni même conscientisé.

Nous avons tous tendance à nous comparer, à nous voir comme « plus » ou « moins » que les autres. Pourtant, en réalité, vous ne vous comparez pas à eux, mais à l’écart entre ce que vous êtes et ce que vous aspirez à devenir. L’autre n’est qu’un reflet de votre propre projection.

Exemples :

  • Vous enviez un(e) ami(e) qui quitte son partenaire. Cela peut révéler un besoin de liberté, sans pour autant signifier que vous souhaitez rompre.
  • Vous enviez votre sœur qui achète une maison. Ce n’est peut-être pas la maison qui vous attire, mais un désir d’indépendance et de stabilité.

L’envie est donc positive car elle est une invitation à identifier vos propres aspirations et à les concrétiser à votre manière.

→ Lorsque vous ressentez de l’envie face à ce que vit l’autre, interrogez-vous sur le besoin profond qui se cache derrière cette émotion. Ensuite, explorez vos propres moyens de satisfaire ce besoin, à votre manière, et non selon la façon de l’autre. Vous possédez en vous toutes les ressources nécessaires pour y parvenir et pour réaliser ce qui est véritablement juste et important pour vous.

Vous projetez vos blessures et vos peurs

Vous projetez vos propres peurs et blessures sur les autres. Lorsque vous parlez de ce qui pourrait blesser l’autre, vous exprimez en réalité vos propres peurs et blessures. Vous pensez que ce qui est difficile pour l’autre serait également difficile pour vous si vous viviez la même situation. Vous avez peur de faire souffrir l’autre par vos choix et comportements, car vous craignez pour lui ce que vous redoutez pour vous-même. Vous vous sentez alors coupable de lui infliger ce qui pourrait vous faire souffrir.

Exemples :

  • Si vous craignez l’abandon, vous projetez cette peur en pensant que l’autre se sentira abandonné(e) et vous redoutez de l’abandonner.
  • Si vous avez peur de manquer, vous vous servez une grande portion, et vous en servez également une grande à l’autre, sans vérifier s’il a vraiment faim ni si cette quantité lui convient.

Votre attitude face à vos propres blessures influence la manière dont vous réagissez aux blessures des autres. Vous avez du mal à accepter la souffrance des autres tant que vous ne reconnaissez pas la vôtre. Vous ne pouvez pas accueillir la vulnérabilité des autres tant que vous rejetez la vôtre. Vous doutez aussi de la capacité des autres à faire face à leurs peurs et blessures tant que vous doutez de votre capacité à dépasser et guérir les vôtres.

→ Lorsque vous ressentez ou craignez que l’autre soit affecté(e), revenez à vous-même et reliez cela à vos propres blessures. Vous avez en vous toutes les ressources nécessaires pour les accueillir, les dépasser et en tirer de belles leçons d’amour.

Vous projetez vos fonctionnements

Vous agissez et réagissez avec les autres comme vous agissez et réagissez avec vous-même, en fonction de vos besoins, de vos peurs, de vos blessures et de vos automatismes.

Exemples :

  • Si vous vous sentez abandonné(e) lorsque l’autre vous laisse seul(e), vous veillerez à ne pas le/la laisser seul(e) et ressentirez peut-être de la culpabilité lorsque cela se produit. Pourtant, l’autre peut apprécier ces moments de solitude et ne pas partager votre insécurité.
  • Vous avez tendance à vous sacrifier, en vous mettant souvent après les autres, et vous attendez inconsciemment qu’ils fassent de même pour vous. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous sentir déçu(e) ou incompris(e).
  • Vous cachez ce que vous ressentez vraiment et contrôlez votre vulnérabilité, ce qui vous pousse à attendre des autres qu’ils se montrent aussi forts et cachent leurs faiblesses.
  • Vous recherchez constamment la présence et l’attention de votre partenaire pour vous rassurer sur son amour, ce qui vous rend difficile l’idée qu’il/elle puisse se sentir bien sans vous, que ce soit seul(e) ou en compagnie d’autres personnes.
  • Vous aimez exprimer votre affection par des gestes physiques et supposez que les autres ont les mêmes besoins, sans toujours vérifier si cela leur convient.
  • Vous avez l’habitude de déjeuner le matin et vous préparez un petit déjeuner pour les autres sans même vous demander ni vérifier s’ils ont faim.

Lorsque vous pensez que l’autre devrait se comporter d’une certaine manière (que ce soit en général ou avec vous), rappelez-vous qu’il s’agit de vos propres attentes et de votre façon de fonctionner. Acceptez que l’autre puisse avoir un point de vue différent et agir selon sa propre logique. Plutôt que de chercher à le changer, ajustez votre propre positionnement pour mieux vivre la situation.

Toute relation est un jeu de projections mutuelles : vous projetez sur l’autre, et l’autre sur vous. Ce que vous percevez passe par vos propres filtres, et inversement. En réalité, chacun ne parle que de soi. Dans chaque interaction, distinguez ce qui vous appartient de ce qui relève de l’autre : prenez votre part et laissez ce qui ne vous concerne pas. Vous avez en vous toutes les ressources pour devenir la personne que vous souhaitez être. Les autres ne sont que des reflets de vous, et vous indiquent la direction à prendre pour apprendre à vous aimer pleinement.

Les accompagnements psychologiques et les stages et ateliers de développement personnel que je propose peuvent vous aider à avancer sur cette thématique (et bien d’autres).

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